vendredi 31 décembre 2010

La mise en ligne du troisième Polychrome de la collection Arobase a bien failli être compromise par un maudit virus qui a choisi les dernières heures de finition du recueil pour s'immiscer dans les circuits de l'ordinateur écorcien. Ce n'est même pas une blague, du genre poisson d'avril. Il y a juste des circonstances et des coïncidences fâcheuses, dans la vie, parfois.
Coïncidences, puisque ce Polychrome là s'intitule Virus 1.

Il réunit onze textes courts, écrits par autant d'auteurs
qui ont accepté de jouer avec deux contraintes données :


1. Le thème : Virus

2. Le texte devait se composer de 2011 caractères
(espaces, titre et nom de l'auteur non compris).


Vous pouvez vous rendre dès à présent sur le site Ecorce pour tout savoir au sujet de ce troisième recueil virtuel, et pour le télécharger librement.


L'équipe Ecorce vous adresse ses meilleurs voeux pour l'année 2011.

vendredi 24 décembre 2010

La rubrique diffusion du site Ecorce rend fidèlement compte des trois journées consacrées à sillonner les trois départements de la région Limousin. Trois jours à vagabonder dans ce vert territoire pouvaient s'apparenter à une errance sereine, presque hasardeuse, et c'était un peu le cas, par moments, entre les brumes et les forteresses, les tourbières et les monts, les capitales de départements (grouillantes) et les bourgs tranquilles (toujours dans la brume).

Entre les libraires (plus ou moins débordés par les événements de fin d'année) et les épiciers qui ne font pas la différence entre un guide touristique et un roman, la tache fut néanmoins plaisante, car instructive.
Et, comme annoncé sur le blog auparavant, le nombre de lieux dépositaires des romans écorcien s'est offert un élagage à l'occasion (de l'hiver) de la sortie du deuxième élément de sa collection noir. Il n'est pas définitif. Il est même plutôt en constant devenir.


A peine une semaine après sa sortie, le roman de Fred Gevart provoque des échos. Le premier sur un blog baptisé Le boudoir d'Asphodèle, et le deuxième sur le site du Choix des libraires. En cette période de saturations en tous genres, ce n'était pas gagné ; il y a tellement d'autres choses essentielles sur lesquelles se jeter ces derniers temps : les futilités, les chocolats et les best-sellers.

Très bon réveillon à vous.

dimanche 19 décembre 2010

Il semblerait que la neige (avec la glace dissimulée dessous) se décide à fondre, à une vitesse fulgurante, même. Ce qui signifie qu'une pile vertigineuse d'enveloppes à bulles pesantes va pouvoir prendre différentes directions par voie postale.
Il se pourrait aussi que la diffusion du roman Bois débute dès mardi, en premier lieu en Limousin. Cette première phase s'effectuera à l'aide d'un break chargé de cartons, tandis que la seconde, plus lente, consistera à divulguer le roman de Fred Gevart au-delà des frontières régionales.

En attendant, comme nous l'avions fait à la sortie de Retour à la nuit, voici quelques photographies qui, tandis que le roman de Fred n'était pas tout à fait terminé, avaient été pressenties pour sa couverture. Chacune restitue à sa manière un angle précis du roman. Chacune était en mesure de le soutenir, de l'illustrer (ce terme est décidément très réducteur), mais il a fallu trancher à un moment donné.

Au cours de cet épisode déterminant, une idée a effleuré des esprits, consistant à éditer quatre versions du même roman, avec quatre couvertures différentes.
A creuser... Nous aimons faire des expériences.


Un clic sur chaque image vous permettra de l'agrandir.







Tous les clichés ont été réalisés par notre photographe attitrée, Malika Uhlen, sauf la seconde, tirée d'archives datées de 1993 et 1994 (site minier de Puy Les Vignes, commune de Saint-Léonard de Noblat, 87).

Il aurait pourtant été si facile de choisir une photo de la gare des Bénédictins, à Limoges (une des plus belles d'Europe), puisqu'une fusillade mortelle se déroule sur son parvis dans un chapitre du roman. Facile et beaucoup plus vendeur qu'un pare-brise de bagnole explosé, oui, certainement, mais le roman risquait fort de s'en trouver lui-même défiguré.

La question de la couverture des romans est un vaste sujet. Nous pourrions y consacrer des pages et des heures, puisque c'est elle que le lecteur identifie en premier lieu dans une librairie. C'est elle qui l'interpelle, ou pas. C'est elle qui l'aspire ou l'incite à passer son chemin. Elle, son titre et, souvent, très souvent, le nom de l'auteur, qui incitent le lecteur à s'emparer du roman pour le retourner et en lire le synopsis en quatrième de couverture. Et décider de l'emporter, ou non (après l'avoir ouvert pour en lire un passage, ou plusieurs, ou pas).

jeudi 16 décembre 2010

La neige a décidé de nous jouer encore des tours. Tout comme l'approche des fêtes va ralentir l'acheminement du roman de Fred Gevart en direction des librairies qui vont l'accueillir. D'ici la mi-janvier, plusieurs lieux vont par ailleurs s'ajouter à la liste du site Ecorce, tandis que d'autres vont s'en retirer.

Les premiers exemplaires de Bois ont pris la route avant-hier, par voie postale, et d'autres vont partir sans tarder, si météo le veut bien. D'autres encore les suivront, sur les traces de Retour à la nuit, d'Eric Maneval. Viendront ensuite différents rendez-vous écorciens fixés pour l'année 2011, qui vous permettront de rencontrer les auteurs, et pas seulement.
Le calendrier est en préparation...

Merci à tous les curieux impatients et à tous les fidèles pour les signes qu'ils nous ont fait parvenir depuis l'arrivée de Bois par un matin frisquet.

mardi 14 décembre 2010

Cette fois-ci, il est arrivé.
Une palette entière de Bois sous cellophane, peu avant midi.



A peine eu le temps de le déballer, de le feuilleter, de prévenir l'auteur que tout était en ordre et qu'il pourrait lui-même le palper sous 48 heures, qu'il fallut prendre la route, direction Limoges, pour une rencontre avec la classe de seconde 1 du lycée Raoul Dautry.
Il s'agissait de la troisième phase d'un programme orchestré par deux enseignantes, intitulé De la dédicace à la page blanche. Autrement dit, quel processus se déroule donc avant qu'un lecteur éprouve le plaisir d'ouvrir un livre et de le lire ?
Pour révéler la complexe mécanique, il fallait bien l'intervention de quatre acteurs du métier, mais pas simultanément. C'est un libraire qui ouvrit le bal, en novembre : David Belair, entre autres (et peut-être bien par dessus tout) responsable du rayon polar de la librairie Page et plume, à Limoges. David fut suivi de Franck Linol, auteur d'un premier roman, chez Geste Noir, intitulé La cinquième victime.
Les éditions Ecorce ont pris le relai aujourd'hui même. L'expérience consiste bien à révéler des mystères, mais aussi à répondre à des nuées de questions préparées par les lycéens, tout ceci afin d'examiner une à une les phases de conception d'un roman, de la page blanche de l'auteur jusqu'aux mains du libraire qui va le mettre à disposition du public, et avant tout choisir de le défendre.


Ci-dessus, les petits veinards qui ont eu l'occasion de découvrir
le roman de Fred Gevart avant tout le monde.


La quatrième et dernière phase de ce programme aura lieu en janvier. C'est un auteur qui l'animera : Patrick K. Dewdney, notamment auteur du roman Neva, aux éditions Les contrebandiers.

Je tiens à remercier Nadine et Cécile pour leur accueil chaleureux.

Et, pendant cette heure trop courte, il se mit à neiger.

Mais pas suffisamment pour empêcher le roman Bois de gagner les rayons des deux librairies dépositaires des romans Ecorce à Limoges : Page et plume et l'espace culturel Leclerc (zone Nord).

La livraison du roman dans le petit hameau creusois où sont établies les éditions Ecorce ne signifie pas qu'il sera disponible dans les prochains jours dans les autres librairies de la liste diffusion du site. Sans diffuseur, l'acheminement du roman vers tous ces lieux précieux sera progressif. D'autant que la météo risque de nous jouer encore des tours dès la fin de semaine. Mais nous allons faire au plus vite.

L'actualisation du site Ecorce n'aura lieu que la semaine prochaine, mais pour les plus impatients et curieux d'entre vous, il existe d'ores et déjà une page consacrée au roman Bois. Il suffit de cliquer ici pour y accéder.

Si vous n'êtes vraiment pas patients, il existe pour le moment deux moyens de se procurer rapidement le roman de Fred Gevart :
1. En vous rendant dans l'une des deux librairies sus-mentionnées,
2. En le commandant directement aux éditions Ecorce (son prix est de 15 euros – les frais de port sont offerts). L'adresse postale est indiquée sur le site, à la rubrique commandes.


mardi 7 décembre 2010

L'épreuve de couverture du roman Bois, de Fred Gevart, nous est enfin parvenue – dans la neige fondante (dans la gadoue, pour être plus exact). Il n'y a rien à redire ; le contenant sera fidèle au contenu. La fabrication du roman va donc pouvoir débuter.
Entre temps, nous avons eu tout le loisir d'en manipuler le prototype (non pelliculé, il est à présent paré de traces de doigts, de rayures, de petits impacts...) qui va se multiplier par 500 pour ce premier tirage, dans les jours qui viennent.

Quant au roman d'Eric Maneval, Retour à la nuit, il est quasiment épuisé. Une tournée de diffusion devrait cependant permettre d'en rapatrier quelques exemplaires. Un deuxième tirage est prévu pour 2011.
Rappelons que le roman est en course pour le prix lycéen du polar d'Aubusson, qui sera attribué en juin. Aux côtés de Retour à la nuit figurent ces trois autres romans
:

Kadogos
, de Christian Roux
L'homme aux lèvres de saphir, de Hervé Le Corre
Mon colonel, de Francis Zamponi


dimanche 5 décembre 2010

Elle scintille. C'est bon signe, elle va fondre. Aujourd'hui, dit-on. Neige et glace confondues. Mais le facteur ne passe pas le dimanche (il ne manquerait plus que ça). Et, étant donné qu'on est exigeant et têtu, il se trouve que le téméraire fonctionnaire de la Poste doit encore nous livrer une ultime (si tout va bien) épreuve de la couverture du roman Bois, suite à des modifications demandées à l'imprimeur.

Mais nous ne sommes plus à un jour près, n'est-ce pas. Et si le roman de Fred Gevart ne nous a pas encore été livré, ce n'est qu'une affaire de poignées de jours. Ce qui n'empêche naturellement pas l'impatience de grandir, ici et là. Un beau matin, un camion venu de Gironde va se garer dans la cour (après avoir tourné en rond 20mn dans un petit hameau paumé en lisière de la Creuse) ; il sera plein de Bois.

En attendant, le troisième Polychrome est sur le feu (nous évitons ici un jeu de mot vraiment trop fastoche). Les premiers textes déboulent dans la boîte électronique d'Ecorce, chacun empreint d'un petit grain singulier.
La date de mise en ligne de cette partie 1 de Polychromes : virus est approximativement fixée au début de la deuxième décennie du XXIème siècle après JC.


lundi 29 novembre 2010

Nous pouvons appeler la chose un prototype : le Bon A Tirer du roman Bois, de Fred Gevart, est entre nos mains. Il s'agit à présent de l'examiner sous tous les angles, de près, de loin, de le tourner et de le retourner dans tous les sens, de le soumettre à différentes lumières, et de le disposer aussi aux côtés de Retour à la nuit, d'Eric Maneval, puisque la sortie de ce deuxième roman valide l'idée de collection.

La dernière ligne droite va débuter : la fabrication du livre.

samedi 27 novembre 2010

La première neige de la saison n'accompagne pas la sortie du roman de Fred Gevart, Bois, nous l'avons annoncé, mais elle empêche aujourd'hui précisément l'acheminement par voie postale du B.A.T. – bon à tirer – très attendu, dont la validation permettra de lancer l'impression du roman.

Notez que la même neige réduit la table ronde programmée ce jour-même à Beaubreuil (87) à trois membres :
Christophe Dupuis, Serge Vacher et Franck Bouysse.
Sauf annulation de dernière minute, elle débutera à 15h30 à la bibliothèque.


Heureusement qu'elle sait nous offrir des paysages splendides et un sentiment de sérénité caractéristique, la neige, sinon nous aurions parfois tous les prétextes de la maudire.

samedi 20 novembre 2010

Le roman de Fred Gevart a décidé de se faire désirer encore, puisque sa sortie est repoussée de quelques jours, vraisemblablement à la première semaine du mois de décembre. Tout récemment, dans un message, Fred écrivait : Ce n'est pas grave, d'ici un mois on ne pensera déjà plus à ce retard.
Dans deux ou trois poignées de jours, donc, Bois sera un roman noir de 230 pages, palpable, empreint d'une petite touche lynchéenne qui pourrait bien perturber le lecteur avide de solution en fin d'intrigue. Mais laissons le mijoter encore.

Entre temps, le samedi 27 novembre, à la bibliothèque de Beaubreuil (87), une table ronde sera animée par Christophe Dupuis, rédacteur de feu-la revue L'ours Polar et responsable de la librairie Entre Deux Noirs, à Langon (33). Autour de la table, quatre auteurs : Antonin Varenne (sous réserve), Franck Bouysse, Serge Vacher et Cyril Herry.
On se demande de quoi va bien pouvoir causer cette bande d'individus là...
Rendez-vous fixé à 16h.

Toutes les photos postées sur le blog depuis le 26 octobre pourraient illustrer, en quelque sorte, le roman de Fred Gevart. Mais nous n'en ferons pas un documentaire, ni un guide touristique. Il s'agira d'autre chose d'un peu plus compliqué. Nous y reviendrons.

mercredi 10 novembre 2010

Aujourd'hui est consacré à la conception de la couverture du roman Bois, de Fred Gevart. Phase décisive, puisque c'est elle qui éveillera ou non la curiosité des lecteurs, mais qui devra avant toute chose refléter fidèlement le contenu du livre. Le choix de l'image s'est fait à partir d'une série de trente clichés réalisés pour l'occasion. Certains seront publiés sur le blog dans quelques temps, à la sortie du roman.

En attendant, en voici le synopsis :

Le dernier matin, quarante pour cent des suppliciés se conduisaient en lâches. Pleurant, hurlant, luttant du début à la fin. L'un d'eux a même tenté de gagner du temps par tous les moyens : lettres à sa mère, à son père, à ses frères et soeurs, à ses voisins, renversant par deux fois le verre de rhum et demandant une quatrième, puis une cinquième dernière cigarette.
Un autre s'est tant débattu qu'il est tombé de la bascule dans le grand panier, sur le corps cisaillé de son compagnon.
Certains, comme Lacenaire, sur-jouaient. La tête haute jusqu'à ce qu'elle tombe. Déversant leur mépris sur les membres du cortège, sur la foule, sur le bourreau.
Mais quelques uns partaient sans forfanterie. Dignement. Sans faiblesse exagérée. Ils mouraient en hommes. Pense à Soudy, Callemin et Monnier, un matin d'avril 1913, à l'angle du boulevard Arago.
Sylvain Michalski, à n'en pas douter, aurait été de leur trempe.
Quant à toi...

L'explosion lors de l'assaut du G.I.G.N. avait effacé l'intégralité de sa mémoire. Vingt-huit ans réduits à néant. Mais Marlène était revenue. Ils avaient fondé une famille et le succès littéraire avait suivi.
Après quinze ans d'abstinence, c'est dans un verre d'alcool que Michalski découvre ce qui s'est réellement passé dans les galeries désaffectées de la mine de Tungstène.
L'amnésie lui avait tout donné, mais à présent la vérité vient reprendre son dû.

dimanche 7 novembre 2010

Comme nous le disions précédemment, Philippe Bertrand et son équipe de Carnets de campagne, sur France Inter, font une halte ces jours-ci dans le département de la Creuse. Des entretiens seront diffusés toute la semaine, de 12h30 à 12h45.
Mercredi, il sera question des éditions Ecorce. Dix minutes de dialogue qui permettront de présenter les origines du projet, ses orientations, son mode de diffusion, sa situation dans le vaste monde éditorial, et bien d'autres petites choses encore...

Notez que mardi, toujours dans Les carnets de campagne, Philippe Bertrand ira à la rencontre de Michel Janvier, un vieux complice. Entre autres dessinateur de BD (Les musicos, Rantanplan, Docteur Monge...), illustrateur et photographe (essentiellement axé sur la scène rock), n'hésitez pas à visiter son site.

Cette même semaine, le manuscrit du roman Bois va quitter le disque dur de son auteur, Fred Gevart, pour entamer la dernière ligne droite avant sa sortie, toujours prévue pour le 26 novembre. (ou simplement fin novembre, et début décembre si la finition du livre l'exige) Le roman est actuellement entre les mains de trois relectrices – phase décisive qui pourrait occasionner d'ultimes retouches et une ou deux nuits blanches supplémentaires à repasser le texte au peigne fin.

A suivre...

jeudi 4 novembre 2010

Du 5 au 12 novembre, Philippe Bertrand et son équipe des Carnets de campagne, sur France Inter, vont parcourir la Creuse. Ce périple occasionnera un détour par les éditions Ecorce, mais nous ignorons encore quel jour exactement. Quoi qu'il en soit, l'émission est diffusée du lundi au vendredi, de 12h30 à 12h45, et les programmes sont disponibles sur le site de France Inter, c'est à dire ici.
Il vous suffit de guetter...


Il y a des jours, comme ce jeudi 4 novembre, par exemple, où le manuscrit d'un roman en chantier depuis des mois est bouclé.
Bois, de Fred Gevart, pourrait voir le jour à la date annoncée, c'est à dire le vendredi 26 novembre, à moins que des petits grains de sable se glissent d'ici là dans la mécanique.

Nous reviendrons sur les différentes étapes qui restent à franchir avant que le roman de Fred vous parvienne en vrai de vrai et vous happe. C'est toute une histoire. Une succession de petites phases, toutes décisives. Le moindre détail y a son importance.

A suivre...

mardi 26 octobre 2010

Dans un mois, jour pour jour, et une année jour pour jour après la sortie de Retour à la nuit, d'Eric Maneval, le roman de Fred Gevart, intitulé Bois, verra le jour aux éditions Ecorce. Un deuxième roman pour la collection noir. Un premier pour l'auteur.

Trente jours à patienter, ou trente jours à fignoler le texte ; à le relire encore et encore, à passer chaque ligne au peigne fin, chaque mot, chaque détour pour faire en sorte que l'intrigue troublante orchestrée par Fred parvienne au lecteur dans sa forme la plus juste.

Et trente jours pour soigner le livre lui-même : l'objet palpable et son identité visuelle – avant de le propager dans des directions ; de lui permettre de se frayer une voie dans la vaste et complexe jungle littéraire.

Nous parlerons naturellement de ce roman plus en détails, dans un même temps, et de son auteur. Nous parlerons ensuite d'un troisième Polychrome à venir, dans la collection Arobase. Une aventure toute différente. Plutôt une expérience, toujours à contraintes, qui devrait réunir une douzaine d'auteurs.

lundi 18 octobre 2010

Fursac, en Creuse, est le fruit d'une fusion de St-Etienne et St-Pierre de Fursac. La jonction entre les deux bourgs se situe exactement au milieu de la salle municipale où se déroulait ce dimanche la 12ème journée du livre.
A vue d'oeil, une quarantaine d'auteurs et d'éditeurs invités, ainsi que des libraires, tous registres littéraires confondus, mêlant aussi la bande dessinée, la poésie, la jeunesse, l'illustration et la photographie. Il y en avait donc pour tous les goûts et tous les âges, pourrait-on dire, et tous les âges semblaient au rendez-vous, bien que beaucoup de personnes s'accordaient à dire que la fréquentation était en baisse très nette au regard des autres années.
Le froid n'y est pour rien.
Que toute l'équipe organisatrice de cette journée soit ici remerciée pour son dévouement et sa sympathie.

Simultanément, Eric Maneval participait au festival du roman policier, à Cognac, qui réunissait de nombreux auteurs, le tout dans un environnement dédié au polar. A cette occasion, il était bien entendu possible de rencontrer les auteurs, mais aussi d'assister à des animations venues dynamiser l'événement.
Un article rend compte des résultats de ce festival, sur le site K-libre.

Deux salons, donc, aux proportions très différentes. Deux exemples qui permettent par ailleurs d'indiquer que
, simultanément (encore), la mi-octobre voit la sortie du numéro 7 de la revue L'indic, dont nous avons déjà parlé ici. Les coupables de cette revue trimestrielle sont regroupés sous le nom de Fondu au noir.
Le blog de l'équipe a diffusé ces jours-ci un article consacré précisément à la "question" des salons du livre, intitulé La foire aux livres.

Il est lisible en cliquant ici.
Bien que développé, il peut apparaître succinct, compte tenu de toutes les interrogations qu'il suscite. Nous vous en recommandons la lecture. Il est bien sûr possible d'y réagir, directement sur le blog des Fondus.

Il est probable, et surtout souhaitable, que son contenu crée des échos, ici et là.
Nous y reviendrons, quoi qu'il en soit, en temps voulu.


jeudi 14 octobre 2010

La 12ème journée du livre de Fursac (23) se déroulera ce dimanche 17 octobre.
Au programme : rencontre avec des éditeurs et des auteurs, débats, animations, expositions... A cette occasion, une table ronde, animée par Olivier Thuillas (Centre régional du livre, CRL), réunira quatre éditeurs du département de la Creuse : Philippe Biget (éd. Fond d'Encre), David Linkowski (éd. Sans Sucre Ajouté), Gérard Laplace (éd. A Pierre Vue) et Cyril Herry (éd. Ecorce).

Il s'agit du dernier salon du livre auquel Ecorce participera avant la sortie du deuxième roman de sa collection noir, programmée pour fin novembre. Le stand Ecorce, à Fursac, présentera donc le roman Retour à la nuit, d'Eric Maneval, ainsi que les deux recueils collectifs Polychromes imprimés (pour consultation uniquement).



Ce même week-end, le 16 et le 17, Eric Maneval sera présent sur le festival de Cognac (16) pour dédicacer son roman, parmi de nombreux autres auteurs, à l'occasion de la remise de plusieurs prix : Polar, Polar International, Polar Jeunesse...
Eric sera également présent sur le salon de Saint-Cyr sur Mer (83), le samedi 30 octobre.

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Comme nous le disions récemment, Retour à la nuit est sélectionné pour le prix lycéen du polar d'Aubusson 2011, qui sera décerné à l'occasion des prochaines Nuits Noires, les 9, 10 et 11 juin par les votes des lycéens de plusieurs établissements de la région Limousin, dont Limoges, Aubusson, Guéret, Bellac et Egletons.

Trois autres romans sont en course pour ce prix :
Kadogos, de Christian Roux
L'homme aux lèvres de saphir, de Hervé Le Corre
Mon colonel, de Francis Zamponi


mardi 12 octobre 2010

La 5ème rentrée littéraire buissonnière s'est achevée sous des trombes d'eau, après trois journées radieuses passées sur une place publique stratégique d'une ville de province de taille moyenne. Questions, réponses, dialogues, rencontres, errances dans les allées du salon ; stands d'éditeurs, dédicaces d'auteurs, débats publics, lectures à voix haute sous le chapiteau, mais aussi dans différents trains sillonnant une région...
Tout ceci combiné sur trois journées.

Un chapiteau, comme une bulle ouverte dans l'espace urbain où, sans cesse, d'autres bulles n'ont pas cessé de se croiser. Du 7 au 10 octobre 2010, d'autres manifestations ont en effet animé les rues du centre-ville, mais avant toute chose les esprits : syndicats en colère, défenseurs des sans-papier, lycéens remontés contre les mesures d'un Etat, multitudes d'autres rassemblements plus ou moins remarquables, plus ou moins synchronisés, ou précisément séparés, voire hermétiques.
Le paysage social se compose ainsi de nuées de petites sphères engagées pour des causes, mais des sphères qui, de toute évidence, ne s'entendent pas et se croisent, ou se heurtent, comme des chapelles distinctes d'où s'élèveraient des choeurs mal accordés.

Chacun son discours, chacun ses causes, chacun son itinéraire et ses horaires sur la carte du dédale social. Nous évoquons à tort UNE société qui, à l'examiner de très près, se décompose en variété complexe de petites bulles étanches les unes aux autres. Il n'y a pas d'unité, il n'y a que des discours entremêlés, inaudibles dans le brouhaha, souvent mal formulés, abrégés, énigmatiques, qui se télescopent.

Place publique ou théâtre de confusion ; échantillon témoin d'un corps social que des maux démangent en différents secteurs : plante des pieds, bas du dos, sommet du crâne, avant-bras, bas du ventre... simultanés. Ça nous démange de toute part et, dans les lignes des grands discours, nous invoquons les nerfs qui pourraient relier tous les membres, tous les organes ; les unifier – mais ça ne fonctionne pas. Nous sommes isolés.
La profusion génère la confusion, et cette confusion donne lieu à une indifférence généralisée.

C'était un extrait du théâtre qui s'est déroulé en plusieurs actes sur une place publique stratégique de ville de province de taille moyenne, du 7 au 10 octobre 2010.


mardi 5 octobre 2010

Aujourd'hui même, un chapiteau va se dresser sur la place de la Motte, à Limoges. Il occupera l'espace (et modifiera – perturbera – la trajectoire des passants) jusqu'à dimanche soir. Sous cet abri, la 5ème rentrée littéraire buissonnière sera inaugurée jeudi soir, à 18h précisément. Le programme détaillé de cette manifestation, organisée par les éditions Le bruit des autres, est disponible ici.
Les éditions Ecorce disposeront d'un stand sous ce chapiteau, environné de nombreux autres stands où d'autres éditeurs et auteurs seront présents. Mais le propre de cette "rentrée" est précisément de s'attacher à déborder du chapiteau, pendant la même période. Le "débordement" pourrait même bien être un mot d'ordre dans ce cadre précis, y compris, précisément, par le biais des pages et des mots (à mi ou haute voix).

mercredi 22 septembre 2010

Dix mois après la sortie de Retour à la nuit, d'Eric Maneval, nous recevons des messages demandant ce que deviennent les éditions Ecorce et si le rythme de parution des romans à venir sera le même (un roman par an ?).
A la deuxième question, nous répondons non, puisque aucun délai n'est fixé, ni aucune périodicité. A la première, nous disons que les éditions Ecorce se portent plutôt bien, puisque le premier roman est sur le point d'être épuisé et que le deuxième est sur le feu (sortira-t-il en octobre, comme annoncé, ou plutôt en novembre ? Il verra le jour dans les meilleures conditions, c'est ce qui importe. On ne travaille pas dans l'urgence.)
Le nom de l'auteur et le titre du roman apparaîtront sans trop tarder sur le présent blog, quoi qu'il en soit. Ce sera le signe d'une parution imminente et la suite d'une aventure passionnante.

En attendant, le roman d'Eric Maneval s'apprête à partir en direction de plusieurs lycées de la région Limousin, suite à sa sélection pour le prix lycéen du polar d'Aubusson. Ceci dans le sillage de sa finale du prix Intramuros du festival de Cognac 2010 et celle du prix marseillais du polar (rendez-vous à Marseille le 3 octobre pour la délibération, en présence des 6 auteurs finalistes).

Et demain, c'est l'automne.

mercredi 15 septembre 2010

Le jury du prix marseillais du polar 2010 a sélectionné ses 6 finalistes, parmi 20 romans pré-sélectionnés au début de l'été. Eric Maneval se trouve parmi eux, aux côtés de Georges Flipo, Gilles Vincent, Zolma, Karine Giebel et Dominique Delpiroux.
Résultats le 3 octobre, à Marseille.

samedi 11 septembre 2010

Ceux d'entre vous qui possèdent un exemplaire de Retour à la nuit pas encore dédicacé et qui vivent à Marseille, ou tout près, peuvent se précipiter place Saint-Victor, ce dimanche 12 septembre, de 10h à 19h, où se déroule la 5e édition du Balcon du polar et du livre méditerranéen, organisée par Alfred Mauro et Jean-Claude Romera. Cette manifestation est parrainée par Franz-Olivier Giesbert. Quelques 23 auteurs régionaux y sont invités, dont Eric Maneval.

Le 2 octobre, Eric sera également en dédicace, à Septèmes-les-Vallons (13240), dans le cadre du prix du polar marseillais qui sera attribué le lendemain à l'un des 20 auteurs sélectionnés.

Enfin, je rappelle que l'auteur sera présent à Cognac, les 16 et 17 octobre, à l'occasion de la remise de plusieurs prix dans le cadre du festival du roman policier. Retour à la nuit avait été finaliste du prix Intramuros, remis au début de l'été.

mercredi 1 septembre 2010

C'est l'heure de la rentrée (entre autres littéraire), mais Ecorce ne contribue pas à la déferlante coutumière. Nous allons attendre que la tempête se calme et que la marée recule un peu. Mais ceci n'empêche pas une bonne nouvelle de tomber : Retour à la nuit vient d'être sélectionné pour le prix lycéen du polar d'Aubusson 2011.

Trois autres romans noirs sont en course, et la course s'organise de la façon suivante : durant l'année scolaire qui s'ébauche, environ 400 lycéens devront lire ces quatre romans sélectionnés et, lors des prochaines Nuits Noires d'Aubusson, délibérer et désigner le lauréat.
En 2010, des lycées d'Aubusson, Bellac, Ussel, Limoges et Bordeaux avaient participé à cette expérience, et Les orpailleurs, de Thierry Jonquet avait décroché le prix, à titre posthume.

Le titre et les auteurs des trois autres romans vous seront communiqués prochainement, ainsi que la liste des lycées participants. Nous reparlerons de même des prochaines Nuits Noires, mais pas tout de suite.

Ce qui est bien dans cette sélection, c'est que j'ai plus ou moins écrit ce livre pour qu'il soit lu par des jeunes, dit Eric Maneval.

samedi 28 août 2010

En cette paisible journée d'août, quelques précisions au sujet de la Rentrée Littéraire Buissonnière : elle se déroulera à Limoges, du 7 au 10 octobre, place de la Motte (30 mètres à l'ouest de la librairie Page et plume). Cette manifestation est organisée par les éditions Le bruit des Autres. Le programme et la liste complète des participants ne sont pas encore établis, mais ça ne saurait tarder. Les éditions Ecorce seront de la partie.

Le week-end suivant, le dimanche 17 octobre, aura lieu la 12ème journée du livre de Fursac, en Creuse. Plus exactement à Saint-Etienne de Fursac. Ecorce sera de même présent à cet événement. Une table ronde sera animée par Olivier Thuillas (Centre Régional du Livre), en début d'après-midi, réunissant quatre éditeurs de la région : Philippe Biget (éd. Fond d'Encre), David Linkowski (éd. Sans Sucre Ajouté), Gérard Laplace (éd. A Pierre Vue - à confirmer) et Cyril Herry (éd. Ecorce).

Au seuil de l'automne.

vendredi 27 août 2010

La sortie du deuxième roman de la collection noir d'Ecorce sera l'occasion de revoir l'organisation du réseau de diffusion qui avait été mis en place en novembre 2009, à la sortie de Retour à la nuit, d'Eric Maneval. A ce jour, une soixantaine de librairies diffusent le roman, dont une majorité en Limousin. Cette proportion devrait s'inverser au cours des mois qui viennent, pour différentes raisons :

– Le premier roman de la collection s'est mieux vendu hors région, par le biais des librairies dépositaires ou par commandes (y compris spontanées de la part de plusieurs librairies en France).

– De nombreuses librairies situées en Limousin n'en ont pas vendu un seul exemplaire, la plupart du temps parce que les libraires ne l'ont pas lu, et ne l'ont donc pas défendu, mais aussi parce que les exemplaires déposés n'ont pas été mis en valeur (il est aussi arrivé qu'un libraire me contacte par téléphone pour commander un exemplaire, à la demande d'un client, alors qu'il en possédait déjà 5, perdus quelque part dans sa boutique, ou son arrière-boutique).

– Inverser cette proportion permettra d'atténuer l'angle régionaliste de la collection, déjà discret – très peu de critiques de Retour à la nuit ont souligné cet angle en l'espace de neuf mois d'existence. L'objectif étant de maintenir la contrainte géographique dans le déroulement des romans à venir, sans qu'elle ne pèse sur l'identité de la collection, tant visuelle que littéraire. Oui, ai-je eu l'occasion de répondre à différents lecteurs, Retour à la nuit aurait pu se dérouler n'importe où ailleurs. Ce sera le cas du deuxième roman de la collection.

Un chantier s'ébauche donc à l'horizon : diviser par deux le nombre de points de vente en Limousin, et le multiplier par deux à l'extérieur.


lundi 16 août 2010

Calme plat en ce mois d'août ?
Pas du tout.

Derrière les lieux et les dates indiqués dans le précédent message du blog, se cachent de nombreux visages, beaucoup de rencontres, des moments inattendus, je dirais même surprenants. Je fais ici référence à la journée du livre de Felletin, principalement, où l'accueil réservé aux auteurs et au public (plus nombreux que l'année dernière, il me semble) fut tout à fait remarquable. Que toute l'équipe de passionné(e)s qui a donné vie à cet événement en soit ici remerciée.

Peu de choses à dire de la table ronde animée par Bernard Lefort, en revanche. Il est regrettable que de tels moments et opportunités se trouvent compressés par un chronomètre et des questions relativement superficielles et prévisibles.
Mais quel est le thème de cette table ? se demandaient encore certains auteurs le matin même. Le polar, répondaient ceux qui en avaient eu vent. A l'heure où le polar semble être, selon les chiffres, la littérature favorite des français, nous pouvions espérer une orientation mieux définie, plus spécifique. Le public savait déjà ce qu'est le polar. Il nous l'a démontré. Peut-être attendait-il autre chose, lui aussi, de plus nourrissant.

Parmi les rencontres étonnantes, je soulignerais les éditions C4, établies à Aubusson depuis peu, et l'unique ouvrage à leur actif à ce jour, intitulé Musée téléguidée. Il est probable qu'on en reparle prochainement. Si ce n'est pas ici-même, ce sera sans doute sur le forum Noir Bazar, c'est à dire

Que dire de la journée consacrée au roman noir au cours de la quinzaine culturelle de Sornac ?
Que Sornac est un petit bourg situé sur le plateau de Millevaches et qu'il était aussi désert ce jour-là que la ville d'Oakwood dans le premier épisode de La quatrième dimension. Mais là encore, un accueil chaleureux attendait les auteurs invités.
Le manque de communication et de signalétique est sans doute à l'origine de la rareté du public ce jour-là. Quatorze personnes au total, mais quatorze passionnés qui n'étaient pas en simple promenade dans les allées d'un salon. Résultat : la journée reste un très bon souvenir, assez singulier, plein d'anecdotes croustillantes.

Le prochain rendez-vous littéraire en territoire Limousin pour Ecorce se situe en octobre, vraisemblablement le deuxième week-end : La rentrée buissonnière. Je vous confirme les dates et le programme en détail dès que j'en dispose. Si tout va bien, le deuxième roman de la collection noir d'Ecorce y sera présenté. Mais ce sera l'automne. Ne nous précipitons pas.

mercredi 21 juillet 2010

Un petit rappel de différents événements programmés dans les mois qui viennent pour Ecorce, assortis de détails non négligeables à présent mis à jour :

Du 24 juillet au 7 août : Quinzaine culturelle, Sornac (19)
Ecorce sera présent le mardi 3 août à cette manifestation.

13 août : Journée du livre, Felletin (23)
Table ronde animée par Bernard Lefort, avec Laurence Biberfeld, Franck Bouysse, Franck Linol, Jean-Luc Loiret, Serge Vacher, Antonin Varenne et Cyril Herry

2 et 3 octobre : remise du prix marseillais du polar, à Marseille (13)
Dédicace des 20 auteurs sélectionnés, dont Eric Maneval

Octobre (dates à confirmer) : Rentrée littéraire buissonnière, Limoges (87)

27 novembre : table ronde à la bibliothèque de Beaubreuil (87)
Animée par Christophe Dupuis, avec Franck Bouysse, Serge Vacher,
Antonin Varenne et Cyril Herry



lundi 19 juillet 2010

Vendredi 16 juillet, au terme d'une magnifique prestation d'Arno sur l'île de Vassivière, je disais à un compère éditeur que le deuxième roman de la collection noir d'Ecorce allait voir le jour en octobre, c'est à dire presque un an après le premier.
Octobre, dans le meilleur des cas, puisque plein de petits imprévus sont toujours susceptibles de survenir entre temps et d'enrailler la machine. Mais octobre pourrait bien voir naître un deuxième roman, néanmoins. Je n'en dévoilerai le nom de l'auteur et le titre qu'en septembre, même si je crois qu'une petite poignée d'entre vous les connaissent déjà – et les attendent, pour différentes raisons.
Je vous avouerais même que des essais de couvertures sont actuellement en cours. Des tentatives visuelles qui aboutiront un jour ou l'autre (à une heure précise, même, où on décidera que ce sera cette photographie et nulle autre qui illustrera ce roman – car non, ce n'est pas un détail négligeable qui se règle à la dernière minute ; n'en déplaise aux éditeurs qui donnent à leurs livres les allures de guides touristiques de 200 ou 300 pages d'épaisseur).


dimanche 18 juillet 2010

Les aventures de Retour à la nuit (suite).
Le roman d'Eric Maneval, comme je l'avais déjà indiqué, est sélectionné pour le prochain prix marseillais du polar. Vous trouverez la liste complète des romans en course, vingt au total, sur le site de L'écrit du Sud : ici
Remise du prix, le 2 octobre à 9h30.

Je rassemble actuellement des détails au sujet de différents événements programmés pour la rentrée, et au-delà :
- La rentrée littéraire buissonnière, à Limoges, début octobre
- Une rencontre animée par Christophe Dupuis (directeur de feu-la revue L'ours polar et responsable de la librairie Entre-deux noirs, à Langon), en novembre prochain, avec quatre auteurs invités.

Entre temps, auront eu lieu la journée du livre de Felletin (Creuse) et la quinzaine culturelle de Sornac (Corrèze). Je vous livre tous les détails de ces manifestations sous peu.

lundi 12 juillet 2010

Je pense avoir mis un peu d'ordre dans les manuscrits reçus au cours des dernières semaines. (voire mois...) Il y a encore quelques jours, tous étaient alignés par terre, reliés ou non. L'ensemble prenait les allures d'un sentier de papier dans la pièce, ou d'une passerelle courbée qui partait de l'entrée et menait vers l'ordinateur. Mais je ne l'empruntais pas. Je longeais ce dispositif qui, chaque jour, m'interrogeait, me regardait de travers, me priait de me préoccuper de lui, élément par élément, texte par texte. C'est chose faite.

Parmi toutes ces pages, il y a ces fragments :

L’œil était dans la tombe et regardait Caïn. Le tien est en plastique et te regarde depuis un verre de solution antiseptique posé sur la tablette du lavabo. C’est vrai que c’est du beau travail. L’oculariste que tu as rencontré, à ta sortie du coma, a pris un bon millier de photos de ton œil droit. Il paraît que ce type était un véritable artiste. Trois semaines plus tard, tu recevais la chose dans un colis. Le plus beau jour de ta nouvelle vie. Madeleine avait pleuré. Depuis le fond du verre, l’iris vert et les petites veinules, peints avec amour sur la coque blanche, te regardent avec envie.
Tu te bricoles un café lyophilisé. Les chambres de l’hôtel sont munies de bouilloires électriques. La seule concession au confort que tu aies notée depuis ton arrivée. Tu rêverais bien d’un scotch, mais il est trop tôt pour ça. Quinze ans qu’il est trop tôt pour ça.

*

Comme on fut interdit un temps, à l’entrée du siècle, devant des corps minuscules qui se jetaient de tours en flammes, là-bas, loin, de l’autre côté de l’Atlantique. Vus et revus et vus et revus et vus et revus en boucle. Ici et maintenant, c’est à peu près le même effet, presque le même effet car, dans un territoire si proche, pas même un océan pour se prémunir, pour se délier, s’exonérer. Les américains ce n’est pas pareil, ils auraient su se faire haïr, et pourtant là tout a lieu au coin de la rue : le quotidien, le supermarché, le temple où presque tout le monde se rend, un jour ou l’autre ou quotidiennement ; même plus la grande ville, même plus la capitale, même plus le métro, même plus les traders et les maîtres du monde, même plus d’autres pays en guerre, encore plus loin, relégués dans un arrière-monde, non, un pauvre petit centre commercial d’une banlieue de province, n’importe quel pauvre petit centre commercial de n’importe quelle banlieue de province, comme il en existe partout, dupliqués à l’infini, prédateurs insatiables et uniformes de nos anciennes terres, dans un pays civilisé et tranquille, stable et perpétuel, voulu et revendiqué ainsi au nez et à la barbe des autres, ceux du chaos.



mercredi 30 juin 2010

226 jours après sa sortie, le roman Retour à la nuit, mais plus particulièrement son auteur, Eric Maneval, fait encore parler de lui. En l'occurrence dans le numéro 6 de la revue L'indic qui vient tout juste de sortir. Pour en savoir un peu plus, rendez-vous ici. Pour en savoir beaucoup plus encore, rendez-vous . Pour tout savoir, contactez la bande de fondus qui vient de commettre ce numéro 6, précisément ici.

dimanche 27 juin 2010

30° sous un toit de tuile rouge exposé plein sud, à mettre un peu d'ordre dans le petit espace consacré aux éditions Ecorce. Etre éditeur ne consiste pas uniquement à produire des livres, mais à recevoir en premier lieu des quantités invraisemblables de paperasses dans des enveloppes, à remplir, à retourner sous des délais imposés, à classer dans des chemises cartonnées, à expédier sur-le-champ à la corbeille, à regarder de travers au quotidien, à lire et à relire parce que c'est un beau charabia administratif qui nous empoisonne l'existence.

Il arrive aussi que des manuscrits se glissent entre ces courriers.

Alors des moments de lecture s'imposent, qu'on reporte ou qu'on provoque dès que possible : 27° sous les branches d'un buddleia, armé d'un café et d'une cigarette roulée. Les geais et les merles dévorent les cerises (même pas mûres) et les fourmilières se propagent à une vitesse et sur un périmètre qu'on n'imagine pas, les mulots imprudents agonisent entre les crocs d'un gang félin.

Ces moments m'évoquent immanquablement la lecture de trois romans précis, que je vous recommande si vous êtes en quête d'écriture et de récits dont la moiteur s'incrustera dans la mémoire, avec des lieux et des personnages :

Laissez bronzer les cadavres, de JP Manchette et JP Bastid,
Cul-de-sac, de Douglas Kennedy,
Un enfant de Dieu, de Cormac McCarthy.