Tout ceci combiné sur trois journées.
Un chapiteau, comme une bulle ouverte dans l'espace urbain où, sans cesse, d'autres bulles n'ont pas cessé de se croiser. Du 7 au 10 octobre 2010, d'autres manifestations ont en effet animé les rues du centre-ville, mais avant toute chose les esprits : syndicats en colère, défenseurs des sans-papier, lycéens remontés contre les mesures d'un Etat, multitudes d'autres rassemblements plus ou moins remarquables, plus ou moins synchronisés, ou précisément séparés, voire hermétiques.
Le paysage social se compose ainsi de nuées de petites sphères engagées pour des causes, mais des sphères qui, de toute évidence, ne s'entendent pas et se croisent, ou se heurtent, comme des chapelles distinctes d'où s'élèveraient des choeurs mal accordés.
Chacun son discours, chacun ses causes, chacun son itinéraire et ses horaires sur la carte du dédale social. Nous évoquons à tort UNE société qui, à l'examiner de très près, se décompose en variété complexe de petites bulles étanches les unes aux autres. Il n'y a pas d'unité, il n'y a que des discours entremêlés, inaudibles dans le brouhaha, souvent mal formulés, abrégés, énigmatiques, qui se télescopent.
Place publique ou théâtre de confusion ; échantillon témoin d'un corps social que des maux démangent en différents secteurs : plante des pieds, bas du dos, sommet du crâne, avant-bras, bas du ventre... simultanés. Ça nous démange de toute part et, dans les lignes des grands discours, nous invoquons les nerfs qui pourraient relier tous les membres, tous les organes ; les unifier – mais ça ne fonctionne pas. Nous sommes isolés.
La profusion génère la confusion, et cette confusion donne lieu à une indifférence généralisée.
C'était un extrait du théâtre qui s'est déroulé en plusieurs actes sur une place publique stratégique de ville de province de taille moyenne, du 7 au 10 octobre 2010.
Un chapiteau, comme une bulle ouverte dans l'espace urbain où, sans cesse, d'autres bulles n'ont pas cessé de se croiser. Du 7 au 10 octobre 2010, d'autres manifestations ont en effet animé les rues du centre-ville, mais avant toute chose les esprits : syndicats en colère, défenseurs des sans-papier, lycéens remontés contre les mesures d'un Etat, multitudes d'autres rassemblements plus ou moins remarquables, plus ou moins synchronisés, ou précisément séparés, voire hermétiques.
Le paysage social se compose ainsi de nuées de petites sphères engagées pour des causes, mais des sphères qui, de toute évidence, ne s'entendent pas et se croisent, ou se heurtent, comme des chapelles distinctes d'où s'élèveraient des choeurs mal accordés.
Chacun son discours, chacun ses causes, chacun son itinéraire et ses horaires sur la carte du dédale social. Nous évoquons à tort UNE société qui, à l'examiner de très près, se décompose en variété complexe de petites bulles étanches les unes aux autres. Il n'y a pas d'unité, il n'y a que des discours entremêlés, inaudibles dans le brouhaha, souvent mal formulés, abrégés, énigmatiques, qui se télescopent.
Place publique ou théâtre de confusion ; échantillon témoin d'un corps social que des maux démangent en différents secteurs : plante des pieds, bas du dos, sommet du crâne, avant-bras, bas du ventre... simultanés. Ça nous démange de toute part et, dans les lignes des grands discours, nous invoquons les nerfs qui pourraient relier tous les membres, tous les organes ; les unifier – mais ça ne fonctionne pas. Nous sommes isolés.
La profusion génère la confusion, et cette confusion donne lieu à une indifférence généralisée.
C'était un extrait du théâtre qui s'est déroulé en plusieurs actes sur une place publique stratégique de ville de province de taille moyenne, du 7 au 10 octobre 2010.
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