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A l'instar du classement de Culture chronique, hier, l'agence Euromédia inscrit aujourd'hui Recluses dans la liste des livres dignes d'être mis en valeur cette semaine. C'est cette forme de visibilité qui permet à un roman et à une maison d'édition somme toute confidentiels d'exister. C'est un peu l'image de l'arbre qui tombe dans une forêt. Produit-il du bruit si personne ne l'entend ?
Si nous poursuivons la métaphore, le monde du livre serait une vaste forêt où de nombreux arbres s'abattraient chaque jour au sol, en commettant des bruits variés, plus ou moins remarquables. La forêt est peuplée de témoins en mesure de dire : oui, nous l'avons entendu, nous en témoignons, nous étions nombreux sur place pour assister à l'événement.
Ou alors : non, nous n'avons rien entendu, nous n'étions pas dans ce secteur de la forêt quand cet arbre-là a chuté.
Ou encore : oui, nous l'avons bien entendu, mais nous n'étions qu'une poignée, et c'est regrettable, car tellement de monde entend tellement d'autres bruits qui, souvent, n'étonnent pas plus que ça.
Etc.
Poursuivons plus loin encore la métaphore, c'est poétique et la maison d'édition s'appelle Ecorce.
A l'instar du classement de Culture chronique, hier, l'agence Euromédia inscrit aujourd'hui Recluses dans la liste des livres dignes d'être mis en valeur cette semaine. C'est cette forme de visibilité qui permet à un roman et à une maison d'édition somme toute confidentiels d'exister. C'est un peu l'image de l'arbre qui tombe dans une forêt. Produit-il du bruit si personne ne l'entend ?
Si nous poursuivons la métaphore, le monde du livre serait une vaste forêt où de nombreux arbres s'abattraient chaque jour au sol, en commettant des bruits variés, plus ou moins remarquables. La forêt est peuplée de témoins en mesure de dire : oui, nous l'avons entendu, nous en témoignons, nous étions nombreux sur place pour assister à l'événement.
Ou alors : non, nous n'avons rien entendu, nous n'étions pas dans ce secteur de la forêt quand cet arbre-là a chuté.
Ou encore : oui, nous l'avons bien entendu, mais nous n'étions qu'une poignée, et c'est regrettable, car tellement de monde entend tellement d'autres bruits qui, souvent, n'étonnent pas plus que ça.
Etc.
Poursuivons plus loin encore la métaphore, c'est poétique et la maison d'édition s'appelle Ecorce.
La forêt est composée de nombreuses essences d'arbres, et chacune a ses exigences pour se développer, ici plus qu'ailleurs, au bord d'un cours d'eau par exemple, ou d'un étang, ou en milieu rocheux, ou dans une terre spécifique, en altitude ou non, à proximité de certaines espèces en particulier et surtout pas d'autres, dans des zones bien exposées à la lumière, ou au contraire ombragées ; humides, sèches, froides, chaudes, complètement arides, etc.
C'est l'histoire de trois arbres qui n'en finissent pas de s'abattre dans une zone relativement noire de la forêt.
Retour à la nuit, d'Eric Maneval (depuis novembre 2009). Celui-ci a produit des vacarmes bien distincts en tombant, à plusieurs reprises, et il continue figurez-vous. Il sera par exemple à l'honneur le 9 mars prochain à la librairie Charybde (Paris 12ème), parmi 10 romans sélectionnés par nos complices de la revue L'indic (association Fondu au noir).
Le roman a obtenu le prix du polar lycéen d'Aubusson en 2011 et fut également finaliste à Cognac et à Marseille, en 2010, pour deux autres prix. Retour à la nuit a bénéficié d'un deuxième tirage en mai 2011.
Bois, de Fred Gevart (depuis décembre 2010). Le deuxième roman de la collection est actuellement en course pour le prix de la ville de Mauves-sur-Loire, dans le cadre du festival Mauves en Noir, avec 5 autres romans retenus. Des bruits plus discrets dans la forêt, mais des critiques élogieuses, ici et là, tout le long de l'année qui a suivi sa sortie. Un vacarme singulier que des amateurs de vacarmes classiques n'apprécient pas nécessairement ; il faut bien tendre l'oreille pour en saisir les sonorités et les fréquences, tantôt graves tantôt aiguës, à l'extrême.
Recluses, de Séverine Chevalier (depuis novembre 2011). Il se dit fréquemment de ce troisième roman qu'il aurait également pu se développer dans d'autres secteurs que celui-ci, obscur, de la forêt ; qu'il parviendrait à produire des sonorités stridentes, bien spécifiques, dans tous les cas dérangeantes, en s'abattant sur des sols d'autres natures. Certains critiques et journalistes n'ont pas manqué de le préciser, et son histoire ne fait que commencer.
C'est là un des avantages d'une micro-maison d'édition qui ne peut pas s'offrir les moyens d'une grande cavalerie médiatique ; la durée de vie des romans est beaucoup plus importante, puisqu'on en a peu ou pas du tout entendu parler ; ils ne sont jamais tout à fait dépassés.
C'est l'histoire de trois arbres qui n'en finissent pas de s'abattre dans une zone relativement noire de la forêt.
Retour à la nuit, d'Eric Maneval (depuis novembre 2009). Celui-ci a produit des vacarmes bien distincts en tombant, à plusieurs reprises, et il continue figurez-vous. Il sera par exemple à l'honneur le 9 mars prochain à la librairie Charybde (Paris 12ème), parmi 10 romans sélectionnés par nos complices de la revue L'indic (association Fondu au noir).
Le roman a obtenu le prix du polar lycéen d'Aubusson en 2011 et fut également finaliste à Cognac et à Marseille, en 2010, pour deux autres prix. Retour à la nuit a bénéficié d'un deuxième tirage en mai 2011.
Bois, de Fred Gevart (depuis décembre 2010). Le deuxième roman de la collection est actuellement en course pour le prix de la ville de Mauves-sur-Loire, dans le cadre du festival Mauves en Noir, avec 5 autres romans retenus. Des bruits plus discrets dans la forêt, mais des critiques élogieuses, ici et là, tout le long de l'année qui a suivi sa sortie. Un vacarme singulier que des amateurs de vacarmes classiques n'apprécient pas nécessairement ; il faut bien tendre l'oreille pour en saisir les sonorités et les fréquences, tantôt graves tantôt aiguës, à l'extrême.
Recluses, de Séverine Chevalier (depuis novembre 2011). Il se dit fréquemment de ce troisième roman qu'il aurait également pu se développer dans d'autres secteurs que celui-ci, obscur, de la forêt ; qu'il parviendrait à produire des sonorités stridentes, bien spécifiques, dans tous les cas dérangeantes, en s'abattant sur des sols d'autres natures. Certains critiques et journalistes n'ont pas manqué de le préciser, et son histoire ne fait que commencer.
C'est là un des avantages d'une micro-maison d'édition qui ne peut pas s'offrir les moyens d'une grande cavalerie médiatique ; la durée de vie des romans est beaucoup plus importante, puisqu'on en a peu ou pas du tout entendu parler ; ils ne sont jamais tout à fait dépassés.
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