Le deuxième Polychrome est disponible sur le site Ecorce depuis minuit.
Il s'intitule Polychromes : logos.
Le recueil reprend par certains aspects la formule employée pour Polychromes : blanc, mais il diffère par d'autres.
Logos – aucun rapport avec une quelconque couleur, me direz-vous, mais le blanc n'en est pas une. Les couleurs sont celles que les auteurs qui participent à ces expériences parviennent à inspirer, à générer dans les esprits quand on les lit.
Quand on les lit, mais les Polychromes restent des créations numériques, et même si l'on tente chaque jour de nous convaincre que le numérique est l'avenir du livre, que les outils déferlent à ce titre et sont en mesure de modifier nos habitudes, nos comportements, nos choix à plus ou moins court terme, il semblerait que peu de lecteurs soient de cet avis à l'heure actuelle.
Je partage leur réticence.
Alors pourquoi réaliser des recueils numériques ? me demanderez-vous peut-être.
Pour jouer le jeu, je vous répondrai. Jouer le jeu dans un monde en voie de totale numérisation. Pour diffuser aussi des créations de façon plus souple et immédiate, en particulier grâce aux ordinateurs et, accessoirement, aux imprimantes.
Certainement pas pour promettre un avenir total virtuel aux éditions Ecorce. Certainement pas pour inciter quiconque à se plier aux pressions déjà largement exercées par les médias et les marchands de gadgets (qui bousillent les mises en page, entre nous soit dit, et compressent non seulement la création, mais aussi le plaisir intime de lire un texte). Certainement pas non plus pour tirer bénéfices de ces expériences collectives.
Pour questionner ce phénomène, je vous répondrai aussi.
L'interroger, le cerner, tenter de saisir les enjeux qui en découlent. Pour en utiliser les codes propres, les ficelles. Observer des modifications dans les raisonnements, les désirs, les peurs, les comportements – les façons dont tout ceci se manifeste, alors qu'il y a encore deux décennies, les manifestations étaient si différentes. Les investir, précisément pour écrire, c'est à dire interpréter, témoigner, exprimer le regard qu'on porte sur ce / ceux qui nous entoure(nt). Expérimenter le corps du sujet, en somme.
La forme dialoguée exclusive de ce Polychrome est une façon d'investir le sujet et de le refléter, à une époque où pullulent les moyens de communication, les outils de toutes sortes qu'on transporte avec soi, qui logent dans une poche ou dans une sacoche et pèsent à peine 1kg. Ils sont là, ils ne nous quittent pas (on ne les quitte pas), à portée de main et toujours avec plus d'options.
Bien.
Mais jouons avec.
La littérature, comme l'art et le cinéma, doit témoigner de son temps. Elle doit en épouser les codes, les formes caractéristiques. Ou bien elle ment. Ou bien elle est en retard. Ou bien elle revendique des formes et des sujets qui n'ont plus cours.
Et des formes d'écriture spécifiques pourraient bien émaner de ces nouveaux modes de communication, de ces nouveaux outils qui nous permettent de croire qu'on n'est pas seul dans ce monde urgent, inquiet, de plus en plus complexe, de plus en plus ouvert et, paradoxalement, de plus en plus verrouillé.
Mais, dans l'immédiat, il s'agissait juste de dialogues. A une exception près, aucun n'est en rapport direct avec nos chers nouveaux outils de communication, et tous s'attachent à mettre en scène des individus tourmentés, nerveux, pas rassurés, pas lisses, mais que l'envie de vivre anime cependant, coûte que coûte.
Juste des affaires de chairs intimes.
Il s'intitule Polychromes : logos.
Le recueil reprend par certains aspects la formule employée pour Polychromes : blanc, mais il diffère par d'autres.
Logos – aucun rapport avec une quelconque couleur, me direz-vous, mais le blanc n'en est pas une. Les couleurs sont celles que les auteurs qui participent à ces expériences parviennent à inspirer, à générer dans les esprits quand on les lit.
Quand on les lit, mais les Polychromes restent des créations numériques, et même si l'on tente chaque jour de nous convaincre que le numérique est l'avenir du livre, que les outils déferlent à ce titre et sont en mesure de modifier nos habitudes, nos comportements, nos choix à plus ou moins court terme, il semblerait que peu de lecteurs soient de cet avis à l'heure actuelle.
Je partage leur réticence.
Alors pourquoi réaliser des recueils numériques ? me demanderez-vous peut-être.
Pour jouer le jeu, je vous répondrai. Jouer le jeu dans un monde en voie de totale numérisation. Pour diffuser aussi des créations de façon plus souple et immédiate, en particulier grâce aux ordinateurs et, accessoirement, aux imprimantes.
Certainement pas pour promettre un avenir total virtuel aux éditions Ecorce. Certainement pas pour inciter quiconque à se plier aux pressions déjà largement exercées par les médias et les marchands de gadgets (qui bousillent les mises en page, entre nous soit dit, et compressent non seulement la création, mais aussi le plaisir intime de lire un texte). Certainement pas non plus pour tirer bénéfices de ces expériences collectives.
Pour questionner ce phénomène, je vous répondrai aussi.
L'interroger, le cerner, tenter de saisir les enjeux qui en découlent. Pour en utiliser les codes propres, les ficelles. Observer des modifications dans les raisonnements, les désirs, les peurs, les comportements – les façons dont tout ceci se manifeste, alors qu'il y a encore deux décennies, les manifestations étaient si différentes. Les investir, précisément pour écrire, c'est à dire interpréter, témoigner, exprimer le regard qu'on porte sur ce / ceux qui nous entoure(nt). Expérimenter le corps du sujet, en somme.
La forme dialoguée exclusive de ce Polychrome est une façon d'investir le sujet et de le refléter, à une époque où pullulent les moyens de communication, les outils de toutes sortes qu'on transporte avec soi, qui logent dans une poche ou dans une sacoche et pèsent à peine 1kg. Ils sont là, ils ne nous quittent pas (on ne les quitte pas), à portée de main et toujours avec plus d'options.
Bien.
Mais jouons avec.
La littérature, comme l'art et le cinéma, doit témoigner de son temps. Elle doit en épouser les codes, les formes caractéristiques. Ou bien elle ment. Ou bien elle est en retard. Ou bien elle revendique des formes et des sujets qui n'ont plus cours.
Et des formes d'écriture spécifiques pourraient bien émaner de ces nouveaux modes de communication, de ces nouveaux outils qui nous permettent de croire qu'on n'est pas seul dans ce monde urgent, inquiet, de plus en plus complexe, de plus en plus ouvert et, paradoxalement, de plus en plus verrouillé.
Mais, dans l'immédiat, il s'agissait juste de dialogues. A une exception près, aucun n'est en rapport direct avec nos chers nouveaux outils de communication, et tous s'attachent à mettre en scène des individus tourmentés, nerveux, pas rassurés, pas lisses, mais que l'envie de vivre anime cependant, coûte que coûte.
Juste des affaires de chairs intimes.
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