La tournée consistant à présenter le roman Recluses en Corrèze et sur une partie de la Haute-Vienne s'est effectuée sous la pluie. De l'aube jusqu'entre chien et loup, six librairies et six constats très différents. D'un libraire indépendant qui se demande si sa petite boutique passera l'année 2012, jusqu'à une chaîne qui doit gérer les files d'attentes de clients qui préparent les cadeaux de Noël.
Le constat peut s'étendre sur des paragraphes, se décliner en interrogation et tourner autour du pot indéfiniment, mais il peut aussi se résumer de façon concise : il semblerait que le lecteur (ou les proches du lecteur souhaitant lui offrir un livre – ce qui est très différent) s'oriente davantage vers les têtes de gondoles, au détriment des littératures un peu plus pointues ou simplement spécifiques, généralement remisées au fond des rayons, et non brandies au premier plan.
On fait davantage confiance à un livre disponible à 150 exemplaires à l'entrée du rayon, qu'un autre rangé tout seul dans un coin flou. Davantage confiance à la publicité qu'à la critique. Le succès de beaucoup de livres s'explique de cette façon : plus un roman est disponible en nombre, plus il se dit qu'il se vend, donc que beaucoup d'autres lecteurs y ont trouvé satisfaction ; il y a moins de risque à l'acquérir lui, plutôt qu'un illustre solitaire. Et le nombre crée le nombre. Celui du livre disponible en quantité suscite celui de l'acheteur. C'est l'effet boule de neige. Ou l'effet mouton. Au choix.
L'objectif de la tournée ne consistait cependant pas à observer un phénomène, mais bien à déposer le roman de Séverine Chevalier dans quelques librairies, et à discuter avec les libraires (ceux qui disposaient d'une minute pour ça).
L'idée traverse l'esprit de fabriquer un présentoir Ecorce capable de contenir 50 romans empilés, illustré d'un slogan vendeur, histoire d'expérimenter. Cinquante livres bien disposés, avec un chouette support, bien calculé, bien choc, spectaculaire.
L'idée traverse l'esprit, puis elle s'estompe. Les lecteurs qui souhaitent lire un roman des éditions Ecorce savent où les trouver. C'est à dire dans certaines librairies, rares, mais ils peuvent les commander depuis toutes. Dans ce cas-là, adressez-vous aux libraires ; pas aux supermarchés.
Ce matin, la première chronique de Recluses a fait son apparition sur la toile, écrite par Claude Le Nocher sur son blog Action Suspense. Extrait :
Amateurs de puzzle, bienvenue dans l'univers de Suzanne. Ne comptez pas sur un policier chevronné ou un détective intuitif pour recomposer à votre place son portrait.
La chronique est ici.
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Le constat peut s'étendre sur des paragraphes, se décliner en interrogation et tourner autour du pot indéfiniment, mais il peut aussi se résumer de façon concise : il semblerait que le lecteur (ou les proches du lecteur souhaitant lui offrir un livre – ce qui est très différent) s'oriente davantage vers les têtes de gondoles, au détriment des littératures un peu plus pointues ou simplement spécifiques, généralement remisées au fond des rayons, et non brandies au premier plan.
On fait davantage confiance à un livre disponible à 150 exemplaires à l'entrée du rayon, qu'un autre rangé tout seul dans un coin flou. Davantage confiance à la publicité qu'à la critique. Le succès de beaucoup de livres s'explique de cette façon : plus un roman est disponible en nombre, plus il se dit qu'il se vend, donc que beaucoup d'autres lecteurs y ont trouvé satisfaction ; il y a moins de risque à l'acquérir lui, plutôt qu'un illustre solitaire. Et le nombre crée le nombre. Celui du livre disponible en quantité suscite celui de l'acheteur. C'est l'effet boule de neige. Ou l'effet mouton. Au choix.
L'objectif de la tournée ne consistait cependant pas à observer un phénomène, mais bien à déposer le roman de Séverine Chevalier dans quelques librairies, et à discuter avec les libraires (ceux qui disposaient d'une minute pour ça).
L'idée traverse l'esprit de fabriquer un présentoir Ecorce capable de contenir 50 romans empilés, illustré d'un slogan vendeur, histoire d'expérimenter. Cinquante livres bien disposés, avec un chouette support, bien calculé, bien choc, spectaculaire.
L'idée traverse l'esprit, puis elle s'estompe. Les lecteurs qui souhaitent lire un roman des éditions Ecorce savent où les trouver. C'est à dire dans certaines librairies, rares, mais ils peuvent les commander depuis toutes. Dans ce cas-là, adressez-vous aux libraires ; pas aux supermarchés.
Ce matin, la première chronique de Recluses a fait son apparition sur la toile, écrite par Claude Le Nocher sur son blog Action Suspense. Extrait :
Amateurs de puzzle, bienvenue dans l'univers de Suzanne. Ne comptez pas sur un policier chevronné ou un détective intuitif pour recomposer à votre place son portrait.
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