vendredi 17 juin 2011

Le premier roman de Jérémie Guez s'intitule Paris la nuit. Il est édité chez La tengo. Sous le même label, vous trouverez aussi la série Mona Cabriole et quelques noms pas inconnus, comme Antoine Chainas, Stéphane Michaka, Marin Ledun ou Laurence Biberfeld. Paris la nuit a dernièrement obtenu le prix Nouvelle plume noire (Plume libre), pour lequel Retour à la nuit d'Éric Maneval et Bois de Fred Gevart étaient également sélectionnés.

Actuellement, et ce jusqu'au lundi 20 juin, dernier carat, Arte 7 diffuse un documentaire sur l'oeuvre d'Anselm Kiefer, artiste allemand qui, en 1993, s'est installé à Barjac, dans le Gard, pour y investir une propriété en friche (une soierie) dont il a fait son propre territoire de création, mais avant tout de réflexion. Quel rapport avec les éditions Ecorce ? Aucun, vraisemblablement. Mais le documentaire est ici.



Le numéro 9 de la revue L'indic a vu le jour (et l'obscurité provisoire de la boîte à lettres des abonnés). Au sommaire, principalement, un dossier sur le monde arabe. Dossier qui ne manque pas d'établir de nombreux parallèles avec la littérature noire. Entre autres références (si vous êtes friand de références, cette revue sera pour vous une mine), nous relèverons Alger la noire, de Maurice Attia, Le mur, le kabyle et le marin, d'Antonin Varenne, mais aussi Garde à vie, de Hafed Benotman, dont un exemplaire est offert aux 5 prochains abonnés.



Dans le moteur de recherche du site K-libre, si vous entrez les noms Ecorce, Maneval ou Gevart, des pages sauront retracer l'histoire des éditions Ecorce, peut-être même mieux que le site des éditions elles-mêmes. Tout y est archivé, ou presque. Mine de rien, Internet est encore un outil tout frais, et si fragile. Je me demande ce qu'on en dira dans une trentaine d'années. Et même une dizaine. Quoi qu'il en soit, avec K-libre, pas moyen de garder un secret.

Il y a des gens bizarres qui nous parlent de Facebook avec insistance, ces derniers temps. Au départ, il s'agissait de simples indications, puis des conseils suivirent. Ensuite, il y eut des recommandations. Mais à présent, il s'agit plutôt de pressions fortes exercées sur le corps mental des éditions Ecorce. Nous parvenons toujours à résister à ces assauts répétés, mais pour combien de temps encore ?

Dernièrement, une reprise de Personnal Jesus, de Depeche mode, par No one is innocent, nous a pris aux tripes. Non, elle ne date pas des derniers mois. De même, It only takes one night, de Dum dum girl, a produit son effet. Dans un autre registre, PJ Harvey persiste et signe de petites perles, telles que One battleship hill, extrait de son dernier album : Let england shake. Mais ces bijoux ne sont rien aux côtés de la reprise de Bela Lugosi's dead, de Bauhaus, repris par les brésiliens Sepultura en 2001.

Les projets de créations virtuelles d'Ecorce sont au point mort. Presque aussi dead que Bela. Et, selon différents échos de provenance plutôt fiable, il semblerait que la sauce ne prenne pas en ce qui concerne les versions numériques des romans en France. Les machines, en revanche, se vendent assez bien – étonnant, n'est-ce pas ? Pari en voie d'être réussi pour les fabricants – ceux qui nous parlaient il y a deux ans de cela d'une mort annoncée du papier – mais l'argument littéraire, s'ils l'avaient effectivement glissé dans leur kit, fait un flop. Peut-être est-il encore un peu tôt pour le dire ? Admettons. Patientons. Assistons à l'époque. Restons observateurs, mais en retrait, car observer le flux d'une rivière depuis ses tumultes ne donnera jamais l'image de la rivière globale. N'ayons l'air de rien, dit Cantat, et scrutons tout.

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