Hier, la contrainte régionale s'est volatilisée de la rubrique manuscrits du site Ecorce. Ce n'est pas l'ébauche d'une énigme et nous ne recherchons pas le coupable. Notez néanmoins qu'il n'est pas dorénavant interdit d'organiser un roman dans les départements Haute-Vienne, Creuse et Corrèze, bien au contraire, mais ce n'est plus une obligation.
Il s'agissait sans doute là du dernier indice permettant de penser que les éditions Ecorce visaient à promouvoir un territoire plutôt que tous les autres. Les photos de couvertures, les titres des romans parus à ce jour et les synopsis s'y refusaient dès le départ, alors à quoi bon délimiter le champ des possibles à travers cet ultime point ? Que dirait David Peace s'il entendait parler de cette idée de "régionalisme" ? Et Jim Thompson, et Stephen King, et Jim Harrison, et Cormac McCarthy, et combien d'autres encore, morts ou vivants ?
Nous n'avons pas encore fait les comptes exacts, mais si à ce jour les romans de la collection noir ne se vendent pas mieux en dehors de la région que dans la région même, ils s'y vendent au moins aussi bien. Le fait qu'Eric Maneval vive à Marseille et Fred Gévart à Lille y est-il pour quelque chose ? Peut-être. Le fait que nos partenaires les plus précieux se trouvent autant à Limoges et Aubusson qu'à Nantes, Toulouse, Lyon ou Paris contribue-t-il à cette décision ? Possible. Et d'autres choses encore. Plein.
Quoi qu'il en soit, le lieu importe peu. C'est plus que jamais d'expérience humaine qu'il s'agit. En Bretagne, en Languedoc-Roussillon, en Limousin, en ex-Yougoslavie ou en Lybie, sans distinction. Nous recherchons des romans noirs qui se déroulent dans les années 2000 et mettent en scène des personnages sujets à un mal-être intime et social pouvant se décliner en comportements décalés, suspects, dérangeants, ou en actes inadmissibles aux yeux des lois qui régissent le corps social qui est à l’origine de ce mal-être.
Le serpent se mord ainsi la queue, mais n'emploie pas la voie politique pour cela. Ses propres tripes et sa représentation du monde suffisent. Sa situation, son vécu, ses pulsions et la trajectoire qu'il choisit. Le serpent est un reflet de son époque, voire de nous-mêmes, et on n'a pas envie de le croiser sur notre route. On le redoute parce qu'il nous ressemble, à la différence près que c'est un serpent et qu'il doit survivre, et donc passer à l'acte.
Il s'agissait sans doute là du dernier indice permettant de penser que les éditions Ecorce visaient à promouvoir un territoire plutôt que tous les autres. Les photos de couvertures, les titres des romans parus à ce jour et les synopsis s'y refusaient dès le départ, alors à quoi bon délimiter le champ des possibles à travers cet ultime point ? Que dirait David Peace s'il entendait parler de cette idée de "régionalisme" ? Et Jim Thompson, et Stephen King, et Jim Harrison, et Cormac McCarthy, et combien d'autres encore, morts ou vivants ?
Nous n'avons pas encore fait les comptes exacts, mais si à ce jour les romans de la collection noir ne se vendent pas mieux en dehors de la région que dans la région même, ils s'y vendent au moins aussi bien. Le fait qu'Eric Maneval vive à Marseille et Fred Gévart à Lille y est-il pour quelque chose ? Peut-être. Le fait que nos partenaires les plus précieux se trouvent autant à Limoges et Aubusson qu'à Nantes, Toulouse, Lyon ou Paris contribue-t-il à cette décision ? Possible. Et d'autres choses encore. Plein.
Quoi qu'il en soit, le lieu importe peu. C'est plus que jamais d'expérience humaine qu'il s'agit. En Bretagne, en Languedoc-Roussillon, en Limousin, en ex-Yougoslavie ou en Lybie, sans distinction. Nous recherchons des romans noirs qui se déroulent dans les années 2000 et mettent en scène des personnages sujets à un mal-être intime et social pouvant se décliner en comportements décalés, suspects, dérangeants, ou en actes inadmissibles aux yeux des lois qui régissent le corps social qui est à l’origine de ce mal-être.
Le serpent se mord ainsi la queue, mais n'emploie pas la voie politique pour cela. Ses propres tripes et sa représentation du monde suffisent. Sa situation, son vécu, ses pulsions et la trajectoire qu'il choisit. Le serpent est un reflet de son époque, voire de nous-mêmes, et on n'a pas envie de le croiser sur notre route. On le redoute parce qu'il nous ressemble, à la différence près que c'est un serpent et qu'il doit survivre, et donc passer à l'acte.
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